Agence France-Presse Port-au-Prince |
L'ancien président américain Bill Clinton, en visite mercredi en Haïti, a souhaité que la communauté internationale continue à aider le pays malgré la crise électorale qui secoue le pays et des menaces de gel des aides brandies par des élus américains.
Des manifestations violentes, qui ont fait plusieurs morts, ont éclaté au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle contestée notamment par les partisans du chanteur populaire Michel Martelly, non qualifié pour le second tour et qui accuse le parti au pouvoir de se livrer à des fraudes.
Dans la foulée, le démocrate Patrick Leahy, chef de la commission judiciaire du Sénat américain, avait demandé que les États-Unis gèlent leur aide à Haïti et n'accordent pas de visas à ses responsables si ces derniers ne s'engagaient pas à garantir des élections démocratiques.
« Je ne vois pas de raison de suspendre l'aide à Haïti, les violences de ces derniers jours ne peuvent pas affecter la reconstruction et j'ai apprécié de constater un apaisement depuis deux ou trois jours », a dit M. Clinton, au cours de cette visite à Port-au-Prince.
M. Clinton est l'envoyé spécial de l'ONU pour le pays. Il copréside en outre avec le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), chargée de gérer les 10 milliards de dollars promis par la communauté internationale après le séisme du 12 janvier.
« Moi, je fais mon travail en essayant de ne pas m'impliquer dans le processus politique. Je voudrais que le peuple d'Haïti sache que je n'ai pas de candidat. Mon candidat c'est le peuple et quel que soit le vainqueur des élections je vais continuer à faire en sorte que l'aide internationale pour la reconstruction arrive », a promis M. Clinton.
L'ancien président américain a indiqué qu'il avait discuté de la crise électorale avec le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
« Je vois que le Conseil électoral est d'accord pour recompter les votes et il a besoin d'être assisté par des experts internationaux neutres afin de revoir la méthodologie de comptage et d'aider à l'organisation d'un second tour », a-t-il noté.
P.-S. : Je suis entièrement d'accord avec ce que dit monsieur Clinton. Suspendre l'aide internationale ne ferait qu'ajouter du malheur à tout ce qu'a déjà subit ce peuple. Je crois que si nous avions vécu les mêmes misères depuis une quarantaine d'années, nous aurions comme eux, des réactions violentes. S'il vous plaît, continuons notre aide.
Lo x
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