Poète, sois fidèle à la chambre d'étude;
Prends-y, sur chaque jour, d'une stricte habitude,
Un temps pour la pensée et pour la solitude.
Fais-en le port caché, l'abri sûr et charmant
Où, dans la paix du cloître et le recueillement,
Tu puisses te trouver toi-même à tout moment.
Laisse à ses vanités l'oisif qui te réclame,
Qui, sans même savoir se chauffer à ta flamme,
Pour dorer son néant ferait brûler ton âme.
N'ouvre qu'à peu d'amis ton coeur et ta maison,
Car ils sont rares, ceux qui, sans autre raison,
Te cherchent pour toi-même et dans toute saison.
Auguste Dorchain
Aucun commentaire:
Publier un commentaire