Tire le coyote, c’est le pseudonyme qu’a adopté Benoit Pinette il y a 6 ans pour nous
faire découvrir ses compositions country-folk. Rapidement,
l’auteur-compositeur-interprète de Québec s’est fait remarquer par la qualité
de ses chansons. Son précédent disque, Mitan, lui avait valu les éloges de la
critique et deux nominations à l’ADISQ. C’est vrai que son travail est original
et en voici une autre belle preuve : son troisième album, intitulé Panorama.
Toujours authentique et touchant, l’artiste fait aussi
preuve d’inventivité, et ce dès le premier titre, avec un instrument inattendu
: la clarinette. Tire le coyote nous sort tout de suite du moule country-folk
habituel. Quel instrument parfait pour incarner la mélancolie du cowboy! On va
le retrouver avec plaisir dans quelques chansons.
Dans l’ensemble, Panorama est plus blues que les précédents
albums. L’ambiance est désertique. L’harmonica occupe une belle place, il y a
de très jolis arrangements de cordes combinés à de la guitare glissée (slide
guitar) et la contrebasse remplace à merveille la basse électrique. Toutes les
chansons sont de lui, sauf une, inédite, de Stéphane Lafleur, l’auteur,
cinéaste et chanteur d’Avec pas de casque, qui signe ici la superbe Les chemins
de serviette. On reconnaît sa poésie.
D’une grande humanité
La plume de Tire le coyote est tout en finesse et en
délicatesse. Chaque chanson détient son lot d’images poétiques et délicieuses,
comme : « savais-tu que l’avenir arrive toujours un peu en avance », « les
miracles se vendent à rabais » ou encore « faudrait éviter de
m’enfarger dans les fissures du temps / parce qu’y a pas que les momies qui
portent des pansements ». Tire le coyote à une écriture forte et remplie
d’humanité. Laissez-vous bercer en écoutant Panorama.
Texte tiré du site icimusique.ca
Lo x
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