6 juin 2014

Balai en mots…

— La main qui samedi tient un balai, est celle qui dimanche vous caresse le mieux.
Goethe

— La guerre... Peut-être les peuples ont-ils besoin de ces cauchemars. Ils saccagent ce qu'ils ont mis des siècles à construire. On détruit ce que l'on interdisait. On favorise ce que jadis on condamnait. La guerre, c'est une grande main qui balaie le monde. C'est le lieu où triomphe le médiocre, le criminel reçoit l'auréole du saint, on se prosterne devant lui, on l'acclame, on l'adule. Faut-il donc que la vie paraisse aux hommes d'une si lugubre monotonie pour qu'ils désirent ainsi le massacre et la ruine ? Je les ai vus bondir au bord du gouffre, cheminer sur son arête et regarder avec fascination l'horreur du vide dans lequel s'agitaient les plus viles passions. Détruire! Violer! Égorger!
Philippe Claudel

- Presque cinquante balais, c'est ça que tu appelles jeune ?
- Moi, j'en ai soixante. À cet âge-là, on a déjà franchi le sas.
- Quel sas ?
- Qui ne laisse passer que ceux qui sont destinés à vieillir.
Henning Mankell

Lo x

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