22 octobre 2013

Félixeries...


« Quand vous écrivez, demandait-on au poète, pour qui écrivez-vous?
 — Pour moi, pour personne. Mais quand je me relis, ajouta-t-il, j’imagine, m’écoutant, un cultivateur, un étudiant, une concierge, un académicien, un voyou, un roi et un inconnu. S’ils sont tous d’accord, j’attendrai une saison avent de déchirer ma feuille. »


— Automne. Restez donc, il fait si beau, ont dit les perdrix. Et les corneilles ont retardé leur départ de quelques jours et ne l’ont pas regretté. Octobre était doux et tiède comme une jolie main de femme qui tient des fleurs.


Félix Leclerc, Le calepin d’un flâneur

Lo x

Aucun commentaire: