Depuis deux jours, je me sens comme David.
J’affronte Goliath.
Goliath est costaud, gris sale, sa peau est une vingtaine de
centimètres de croûte glacée; il est couché sur le flanc.
Je l’attaque à la pelle, à la hache et au souffleur à neige.
Je l’éparpille sur le bord de la rue, un peu partout sur le terrain, autour de la
maison, où c’est dégagé.
Peu habitué à ce genre de combat, j’ai mal à des muscles que
je ne me souvenais plus avoir.
Les trapèzes. Mes trapèzes sont attaqués par l’effort, bandés
comme les cuisses d’Usain Bolt, durs comme de la roche et tellement hypersensible;
au moindre effleurement, je succombe.
Mes biceps et mes triceps reprennent le tonus qu’ils avaient
quand j’avais trente ans.
J’ai les cuisses et les mollets en feu, comme les tuyères
des navettes spatiales sur leur pas de lancement.
Ce féroce combat et tous ces maux pour une seule raison,
faire disparaître toutes les traces de l’hiver.
Lo x
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