Raquette et apaisement…

Je suis allé en raquettes jusqu’à l’île du Colon.

Cette piste accidentée longe la majestueuse rivière Manicouagan, qui s’était faite particulièrement belle aujourd’hui. Sans vent, sa surface était aussi lisse que du verre, dans lequel se reflétait un ciel d’un bleu profond.

Sur son gué s’étalaient des morceaux de glaces, tels de gros diamants usés par l’érosion du temps.

En forêt, nul autre bruit que le craquement de mes raquettes, le vol des gros transporteurs et la décrépitation de la glace.

Je me suis arrêté à quelques reprises, contemplant en silence ce paysage grandiose.

Je lève bien humblement mon chapeau à la beauté de mon pays.

Lo x