J’avance autour de la voiture par petits pas, chambranlant,
instable, avec le grattoir dans les mains. Je me sens comme un funambule, en
équilibre sur un fil. L’entrée est une patinoire.
Sans appui stable, je gratte, gratte, gratte les vitres
de l’auto. Mes pieds se déplacent vers l’arrière sous ces efforts de grattage.
La glace se défait par grandes plaques, que je fais glisser jusqu’au bas des
fenêtres.
Je fais le tour de la bagnole, répétant ce petit manège,
en déséquilibre, en danger.
Mes binocles sont mouillés, mon manteau est traversé, mon
toupet est aplati.
Il me reste à conduire une auto instable, qui continue
tout droit quand je veux tourner, qui glisse imperturbablement quand je veux
arrêter. Le cirque que je vous dis, sans chapiteau ni spectateurs ni plaisir.
Verglas! Ô Verglas! Ne me mène pas vers le glas!
Lo x
Aucun commentaire:
Publier un commentaire