8 mai 2012

Toute vérité est parfois bonne à dire…

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Aujourd’hui, le financement de l’éducation des jeunes par leurs aînés plus fortunés est donc une question de solidarité sociale. Demain, ce sera le juste retour des choses par le financement des services de santé offerts aux vieux et payés par les plus jeunes. Dans les deux cas, c’est un devoir de solidarité intergénérationnelle et ça devrait passer loin devant le concept de «l’utilisateur payeur» inventé par les économistes et les comptables à courte vue, qui se sont mis au service de leurs plus riches clients pour leur faire économiser de l’impôt.

[...] Visiblement, ce gouvernement souhaite se bâtir du capital politique auprès des milieux d’affaires et des couches sociales les plus apathiques de la population, qui adorent généralement les dirigeants qui intimident leurs adversaires en montrant leurs muscles, comme dans les matchs de hockey. Le gouvernement a fait le pari de gagner ce match politique contre les étudiants en les forçant à descendre dans la rue, pour mieux les réprimer et ensuite les enfermer dans la logique des comités bidon… 

Mais les jeunes ne sont pas dupes. Leurs parents et grands-parents non plus. La rue n’a pas fini de parler, et nos étudiants, s’ils refusent cette supercherie d’entente, seront bientôt rejoints par des centaines de milliers de gens plus âgés qui ne permettront plus que le gouvernement tabasse nos jeunes, viole leurs esprits et rabroue les meilleures valeurs fondamentales de la société québécoise. Pierre-Yves Guay, Sociologue du développement économique et professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM

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