Voici une critique intéressante de ce groupe Québécois par le magazine culturel Les Inrocks.
Avec pas d’casque, avec son drôle de nom, a de grandes chances de vous être inconnu si vous n’avez pas la chance de vivre quelque part entre Montréal et Québec, Chicoutimi et Rouyn-Noranda, entre les étés soyeux et les hivers dantesques du Canada francophone. Mené par le multi-artiste Stéphane Lafleur, considéré par beaucoup comme l’un des plus brillants génies de la Belle Province, le groupe mérite pourtant plus que de l’attention : on lui doit de l’amour et beaucoup d’admiration. Ecoutez, tout de suite, c’est un ordre, Si on change les équipes ce n’est plus une revanche ci-dessous, extrait du précédent Dans la nature jusqu’au cou, et votre sang ne devrait faire qu’un tour, comme la sève des épicéas de laquelle ce petit tube à la Beck, beau et tordu, semble extrait. Depuis, pourtant déjà parti de haut, avec pas d’casque a encore fait du chemin, beaucoup de chemin, un chemin sinueux et passionnant : le nouvel album du trio devenu quatuor, Astronomie, vient de sortir au Québec, et c’est une merveille absolue. Arrangements aussi amples que délicats et idées folles en pagailles (La journée qui s’en vient est flambant neuve, Veiller le feu ou Astronomie, notamment, à faire repartir des cœurs morts), fausse simplicité mais arabesques folles, chansons terriennes et aériennes ou terriennes et aériennes à la fois, poésie pure de folk des origines, le disque est tout simplement bouleversant. Et on pèse nos mots.
Lo x
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