Lu sur Courrier international
— Touché, coulé! Les Anglais ont-ils floué les Canadiens? Aucun des quatre sous-marins achetés d’occasion par Ottawa à la Grande-Bretagne n’est opérationnel. L’un est attaqué par la rouille, un autre a pris feu en 2004, un troisième ne peut plonger en profondeur à cause d’une coque fissurée… Le député britannique Mike Hancock estime que les Canadiens devraient demander le remboursement de ces appareils à propulsion classique, payés 750 millions de dollars canadiens (575 millions d’euros) en 1998. « Je suis consterné que nous ayons conclu un accord aussi bête avec un tel allié », a déclaré le parlementaire sur les ondes de la radio publique canadienne CBC, en se demandant pourquoi les Canadiens étaient « assez stupides » pour acheter de tels engins. « Soit c’est de l’incompétence de la part des Canadiens, soit ils ont été copieusement baratinés par des vendeurs du ministère de la Défense britannique », analyse M. Hancock.
— Contre l’alcool, le LSD. Une dose de drogue hallucinogène pourrait aider les alcooliques à décrocher, à en croire une étude publiée dans le Journal of Psychopharmacology. Des chercheurs de l’Université des sciences et technologies de Norvège ont analysé les résultats de six études réalisées entre 1966 et 1970 et portant sur plus de 500 personnes. Tous les sujets participaient à un programme de traitement de l’alcoolisme. Certains d’entre eux avaient reçu une dose de LSD comprise entre 210 et 800 microgrammes. Chez ceux-là, 59 % ont réduit leur consommation d’alcool, contre 38 % dans l’autre groupe, un effet qui s’est maintenu pendant six mois après la prise de l’hallucinogène, mais a disparu au bout d’un an. Le groupe ayant pris du LSD présentait également un taux d’abstinence plus élevé que l’autre. Le LSD est l’un des psychotropes hallucinogènes les plus puissants jamais identifiés. Il bloque la sérotonine dans le cerveau, un produit chimique qui contrôle certaines fonctions comme la perception, le comportement, la faim et l’humeur. Pour Teri Krebs et Pal-Orjan Johansen, les auteurs de l’étude parue le Journal of Psychopharmacology, « une dose unique de LSD a un effet bénéfique sur la consommation abusive d’alcool ». Ils laissent entendre qu’on pourrait obtenir un effet durable en administrant des doses plus régulièrement.
— L’acné comme arme de dissuasion. Pour empêcher les ados de traîner dans la rue, la ville de Cardiff envisage d’installer des réverbères spéciaux qui font ressortir leur acné. Ce projet a reçu le soutien de la police, mais s’est attiré les foudres de l’Agence nationale pour la jeunesse, note le Daily Mirror. Les lampes à acné sont la dernière bizarrerie des municipalités pour lutter contre les comportements antisociaux, rappelle le tabloïd londonien. L’alarme Mosquito, lancée en 2005, émettait un son suraigu audible uniquement des moins de 25 ans. Certains centres commerciaux ont diffusé de la musique classique pour calmer les jeunes et prévenir les comportements antisociaux. La police des West Midlands a constaté une chute spectaculaire du nombre d’ados s’attardant dans les lieux publics après avoir diffusé du Beethoven sur des haut-parleurs.
— L’art et la bannière. Pour accueillir dignement sa grand-mère à l’aéroport, plus besoin de sacrifier ses draps de lit : à Amsterdam, un distributeur automatique crée des banderoles de bienvenue personnalisées. Banner Xpress vous permet de choisir votre message, la police de caractères et la taille de votre bannière – de 40 centimètres pour de discrètes retrouvailles à 3 mètres pour les accueils en fanfare, peut-on lire dans Schiphol Magazine, la publication officielle de l’aéroport d’Amsterdam.
— Par arrêté municipal, il est interdit de mourir. Mourir? À Falciano del Massico, personne ne le souhaite. Pourtant, depuis le 5 mars, par ordre du maire, « il est interdit aux résidents ou aux personnes de passage de franchir la frontière de la vie terrestre pour aller dans l’au-delà ». Les 4 000 habitants de ce village proche de Naples sont avertis. Et s’ils s’avisaient de passer l’arme à gauche, ils ne sauraient pas où se faire inhumer. Car il y a bien un cimetière à Falciano, mais il appartient à la municipalité voisine. Une histoire qui remonte à 1964, rappelle le quotidien Corriere del Mezzogiorno : lorsque le village est devenu une commune autonome, cette année-là, « la personne qui a effectué la division du territoire ne s’est pas aperçue qu’il fallait inclure une partie du cimetière ».
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