Lu sur Courrier international
L’acharnement thérapeutique, non merci! « Niet reanimieren » – « ne pas réanimer » : tel est le message qu’une Néerlandaise de 88 ans s’est fait tatouer sur la poitrine. L’octogénaire, qui souhaite garder l’anonymat, ne veut pas subir d’acharnement thérapeutique, et elle craint que, en cas d’urgence, l’on ne trouve pas ses directives écrites relatives à son refus de réanimation. L’initiative interroge les juristes. Le tatouage a-t-il la même légitimité qu’une déclaration écrite portant la signature du médecin traitant, une carte de l’Association néerlandaise pour une fin de vie volontaire (NVVE) ou la médaille de non-réanimation en usage aux Pays-Bas? Pour le secrétaire du Conseil de réanimation, les dispositions doivent être datées et signées par un signataire en pleine possession de ses moyens. Pour Legemaate Johan, professeur de droit de la santé, le tatouage est on ne peut plus explicite, mais rien n’indique que la personne ne change pas d’idée en cours de route : les médecins pourraient hésiter à respecter l’inscription. L’argument n’est pas recevable, estime le fils de l’octogénaire. Si elle changeait d’avis, la vieille dame pourrait très bien supprimer le « niet » au marqueur indélébile, ou retourner chez le tatoueur pour le faire effacer, dit-il. Avant ce « niet reanimieren », sa génitrice n’avait jamais mis les pieds dans un salon de tatouage. « C’est une dame de bonne famille », a-t-il déclaré au Volkskrant.
Pas très catholique. Il avait annoncé à ses ouailles qu’il partait se recueillir une semaine en retraite. En fait, don Massimo Donghi était en croisière en famille à bord d’un paquebot de luxe – le tristement célèbre Costa Concordia. Les paroissiens de Besana Brianza ont découvert le pieux mensonge de leur curé par Facebook, indique Libero. À peine à terre, la nièce de l’ecclésiastique a rassuré ses amis : elle avait pu monter sur une chaloupe avec sa mère et son oncle – don Massimo, responsable du culte, de la catéchèse et de l’Union pastorale des jeunes de Besana Brianza. Dieu, dans sa grande mansuétude, a sauvé toute la famille.
Fronde sibérienne. La police russe ne badine pas avec les manifestants – même s’ils sont en plastique et font 5 cm de haut, écrit The Guardian. À Barnaoul, en Sibérie, les forces de l’ordre ont demandé à la justice d’examiner la légalité d’une manifestation miniature, où des figurines arboraient de minuscules panneaux proclamant : « Des élections honnêtes! », « Nous sommes pour le bien et la justice », « Quand on vole, on devrait être en prison, pas au Kremlin » ou « Président, arrête de confondre tes intérêts avec les intérêts du peuple ». Les policiers ont soigneusement noté chaque slogan et tenté de faire taire les Lego et autres Kinder Surprise. « Ils ont essayé de nous dire que c’était illégal, et que pour mettre les jouets dans la neige il fallait louer l’emplacement à la municipalité », commente un organisateur. Depuis les manifestations monstres du 10 décembre contestant les résultats des législatives, les rassemblements sont interdits à Barnaoul, d’où cette fronde inédite. Le site sibnovosti.ru rapporte que cette rébellion a été baptisée « nanomanif » par ses organisateurs. La recherche sur les nanotechnologies a été l’une des ambitions de la présidence Medvedev et ce mot si souvent répété a fini par attirer les railleries. Au moins, les figurines déployées devant le théâtre de la ville les 7 et 14 janvier derniers n’ont pas pris froid à piétiner dans la neige, contrairement aux manifestants en chair et en os qui auront à affronter des températures de – 20 °C samedi 4 février à Moscou.
Laisse hors de prix, chien en prime. Les cages sales, les animaux émaciés, ça suffit. Depuis le 1er janvier, en Pologne, il est interdit de vendre des chiens et des chats sans pedigree. Cette mesure vise à lutter contre l’élevage quasi industriel, dans des conditions déplorables, de chiens et de chats prétendument de race. Mais les éleveurs indélicats ont déjà trouvé une parade : depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction, on voit fleurir sur le web des offres de laisses à prix exorbitant. Au bout de la laisse, un toutou ou un chat sans pedigree, offert en bonus à l’acheteur. Rien dans la loi polonaise n’interdit de vendre ce type d’accessoires plusieurs fois son prix avec un animal en prime, note Gazeta Wyborcza, qui invite ses lecteurs à dénoncer les éleveurs au fisc.
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