25 août 2011

Félixeries...

- Je suis pour la fraternité, mais je ne suis pas ce matin avec les quatre cents chômeurs de la rue Saint-Paul, avec les dix survivants de la ville brûlée, avec les trois mineurs ensevelis, avec les cent mille prisonniers de la tour et les cent millions d’humains d’affamés. Même pas avec l’enfant qu’on effraie et le chien qu’on bat. Bien au chaud dans ma lâcheté comme dans de la ouate, j’observe le chevreuil qui sue de peur dans la mire de mon fusil. Même cette image est fausse, je n’ai jamais vu de chevreuil dans la mire d’un fusil.

- Ce n’est pas pour t’aider qu’il veut savoir ton salaire, mais pour se faire plaisir en le comparant au sien.

Félix Leclerc, Le calepin d’un flâneur

Lo x

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour M. Lawrence,

votre blog est magnifique !

J'adore le côté photo jumelé à la poésie.

Selon moi, vous aviez raison de penser faire une reliure. Le papier, c'est beaucoup plus tangible que le numérique. Il reste. Il est réaliste.

Il se vend, aussi !

Bref, matière à enquête.

Je reviendrai un autre jour pour regarder plus de vos photos.
En attendant, je vous souhaites une bonne continuation pour votre blog, santé, joie et passion!

Audrey,
la fille au Centre Japonais.

Lawrence a dit...

Merci Audrey pour ta visite et ton commentaire.

Bonne journée.

Lawrence