Je suis allé marcher en forêt aujourd’hui.
J’ai pris quelques photos, même si les conditions lumineuses étaient ordinaires. La neige était collante, la température saturée d’humidité et l’endroit complètement désert.
J’ai vu quelques pistes de lièvres. S'il fallait que je m’installe de ce côté de la rivière pour y vivre de la nature, je mourrais de faim. Il n’y a pas assez de petit gibier dans ce coin pour nourrir un homme comme moi; alors pour ce qui est de les photographier, vaut mieux ne pas y penser.
Au retour de la randonnée, il faut monter quelques pentes abruptes; aujourd’hui, je me suis senti vieux. J’ai soufflé comme un buffle poursuivi par un léopard. Habituellement, je marche sans arrêt. Cette fois-ci, je n’ai pas eu le choix, j’ai dû prendre des pauses. En vieillissant, reprendre la forme s’avère très éprouvant. Ce qui n’aide pas, je traîne continuellement mon sac de photographe sur moi, un Lowepro Mini Trekker; il contient mon appareil photo, trois objectifs et toutes sortes de gugusses utiles à un photographe de plein air, comme une poire à air pour nettoyer les lentilles, des barres tendres, de la monnaie pour les vis de trépieds, un cellulaire, au cas ou je me casserais une guibole, une bouteille d’eau, une tuque et des verres fumés. Ce matériel, porté sur quelques kilomètres, finit par user son bonhomme. Ça doit être ça la raison de mon épuisement d’aujourd’hui, combiné à la saleté de vieillesse.
Lo x
Aucun commentaire:
Publier un commentaire