26 mai 2010

Rue des Balivernes…

… de Stéphane Côté. Quelle belle chanson!

L'incident, rue des Balivernes
Impliquait ce jour l'homme et le vent
Nul n'en a eu vent aux cités modernes
À peine a-t-on ouï des bruissements
Témoin, un oiseau de nuit en a fait le récit
À son chant on l'entend depuis

Au printemps des années soudaines
Où les jours n'ont pas souci du temps
Allait lentement l'homme au coeur en peine
Qui cherchait l'issue des tourments
La brise, celle d'avant la pluie, effleura son esprit
Et l'ennui devint mélodie

Au détour des songes le poète est un maître
C'est un oiseau qui plonge entre mers et planètes
Et si seul, en éponge, à ses rêves il s'entête
On l'accuse de mensonge et son âme à se taire se
ronge

En ce temps de rigueur hautain
Le rêve était d'ordre troublant
Ainsi nul ne flânait près des fontaines
Chacun devait sembler bienséant
Cet homme qui traînait à minuit était
À ce qu'on dit, de ces fous des rues qui mendient

Et en voguant aux marées bohèmes
Au souvenir de ses jours enfants
Il va lentement à la lune pleine
Et rapporte des mots sur fond blanc
Des mots et les gens ont ri
Peut-on gagner sa vie au crédit des mots qu'on écrit ?

Au détour des songes, le poète est un maître
C'est un oiseau qui plonge entre mers et planètes
Et si seul en éponge, à ses rêves il s'entête
On l'accuse de mensonge et son âme à se taire se
ronge

Passe le temps où de crise en peine
On enferma cet incohérent
Nul n'en a eu vent aux cités modernes
À peine a-t-on ouï son enterrement
Un vent d'automne est parti
Emportant avec lui l'étourdi au ciel des mots dits

Et depuis vont les songes aux nuages, aux tempêtes
Sur des oiseaux qui plongent entre mers et planètes
Et le coeur en éponge, sur la terre des poètes
S'accroche au vent des songes, à la vie qui, légère,
s'allonge

Un incident rue des Balivernes
C'est un verre de vin blanc
Qui coule et nous entraîne
À ces vers qui rongent, à ces mots, ces poèmes
Que jamais rien n'éponge
À la vie qui, légère, s'allonge

(Paroles et musique : Stéphane Côté)

Lo x

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