5 mai 2010

Félixeries…

Il est pauvre celui qui crie : « Un tel a volé mon idée, ou mon manteau, ou ma bourse. » Le riche, lui, ne dit rien. Il est assez riche pour se faire voler.

Précédés de motards, les gros passent en trombe, éclaboussant la plèbe; ils se rendent au parlement signer l’abolition des privilèges.

La source doit savoir que la mer est remplie de pièges et de monstres, puisqu’elle s’y achemine.

Pour tant chercher depuis sa création, l’homme a sûrement perdu quelque chose.

On lui bâtit des palais qu’elle n’habite pas, la justice.

Quand le moteur actionne un tank, j’ai peur et je me mets à trembler. Quand il actionne une faucheuse, je pense au pain et je soupire d’aise.

Félix Leclerc, Le calepin d’un flâneur

Lo x

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