6 août 2009

Papillon, tu es volage…

Je tonds. Le gazon.
Ça rime. Sans crime.

Lorsque j’effectue ce genre de tâche, car c’en est une pour un retraité, mes pensées sont ailleurs, mon esprit divague, mon imagination déborde. J’écris, je peins, je photographie, je sculpte, je bâtis, je voyage. Je comprends très difficilement le fait que j’ai encore mes dix doigts et surtout mes dix orteils.

M’excuse, j’étais encore parti. Je reviens à mon histoire, ou plutôt à mon sujet, mon verbe et à mon complément.

Je tonds. Le gazon. Marlène me touche l’épaule et me montre un papillon. Je lui demande de le garder à l’œil, le temps d'aller chercher mon appareil photo.

J’entre dans la maison. Elle me crie : « Il est parti! ». Fuck! « Non, il est revenu! »

J’enlève mes souliers et je pars à la course chercher l’appareil photo. Je dois changer d’objectif; c’est le 18-70mm qui est dessus et je dois mettre le 105mm, idéal pour la macro, surtout si la jolie bestiole me permet de l’approcher. Je reviens sur mes pas, excité, des papillons dans l’estomac, c’est l’cas d’le dire, je remets mes chaussures (ça n’avait pas donné grand-chose de les enlever, j’ai tout plein de rognures de gazon collées sur mes petons), en ôtant le cap protecteur de l’objectif et en vérifiant les réglages.

« Vite, vite chéri (ça fait beau n'est-ce pas?), il est là. Marlène me le montre du doigt. J’approche en tenant ma respiration, Schlick!, schlick! et reschlick! Puis il est parti.

Voilà, c’est la photo que je vous présente.

Lo x

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