11 avril 2009

Malade…

Notre sport national est complètement malade. Il souffre de dinosaurisme aigu. Il est victime de ses dirigeants, de ses gouverneurs.

À Boston jeudi dernier (2009 04 09), ce fut le comble de la disgrâce. Les règlements n’existaient plus. On a vu le grand Zdeno Chara (6’ 9’’, 251 livres) jeter ses gants dans une mêlée et frapper à poings nus Mike Komisarek, qui était prisonnier sous une pile de joueurs. On a assisté par la suite à l’œuvre du gorille des Bruins de Boston, Shawn Thorton, qui a posé ce geste disgracieux à deux reprises. Les arbitres ont donné des pénalités de deux fois deux minutes chaque fois; ce fut d’un ridicule néandertalien.

Au hockey, le règlement dit que le joueur qui jette ses gants en premier, reçoit une punition de deux minutes pour être instigateurs, une autre de cinq minutes pour s’être battu et une d’inconduite de partie. Cette règle ne s’est jamais appliquée, malgré que cela se soit produit à trois reprises. Il y a eu des troisièmes hommes dans des bagarres à au moins deux occasions, toujours rien. Les officiels de service ce soir là étaient très expérimentés; ce qui ajoute au ridicule et à la gêne. C’est avec fierté que je souligne à l’encre rouge et en caractère gras, leurs prénoms et noms, afin qu’ils soient reconnus à tout jamais comme d’illustres incompétents : Paul Devorski et Dave Jackson. Ma plus grande satisfaction, étant donné la durabilité de ce qui s’écrit sur le Web, est que leur incompétence soit dénoncée à tout jamais.

À ma connaissance, le hockey est le seul sport où les arbitres ont autant de pouvoir. Je m’explique. Leur travail est de faire respecter les règlements officiels votés et acceptés par tous les dirigeants des clubs de cette ligue. Les zébrés ne le font jamais. Soit qu’ils se préoccupent du pointage, du temps qu’il reste à jouer, ils prennent constamment de mauvaises décisions. 

Ils ne sont pas les seuls responsables. Les dirigeants de la ligue sont tout aussi coupables. Ce sont eux qui choisissent les arbitres et qui leur donnent les directives. Les plus âgés, souvent des anciens joueurs, que j’appelle les dinosaures, sont rétrogrades et conservateurs. Ils ne renouvellent pas leur sport. Ils acceptent consciemment que les joueurs se battent à mains nues. Même à la boxe, un sport de combat, les adversaires portent des gants et sont surveillés par des règlements, comme le poids identique, le port de gants, un arbitre et des juges. Dans la LNH, un joueur peut jeter ses gants dans une mêlée, frapper à qui mieux mieux n’importe qui, sans subir le moindre bannissement. D’ailleurs, les suspensions données aux joueurs qui blessent leurs semblables à la tête (commotion) sont ridicules. Journalistes et amateurs les contestent publiquement. Malgré tout, rien ne change. Ce sport finira-t-il par s’autodétruire?

Au baseball, au football, au soccer, au basketball, les arbitres appliquent religieusement les règles, sans distinction de pointage ou de temps à faire dans une partie, que ce soit à la première partie de la saison ou à la dernière, celle de championnat qui détermine les grands gagnants. 

Au hockey, le doute persiste fréquemment; selon l’officiel qui travaille, le temps à jouer, le pointage, on a droit à toutes sortes de surprises, comme si, chaque soir, ceux qui portent le gilet rayé, réécrivaient le livre des règlements, selon leur bon vouloir et leur jugement, laissant planer un doute sur leur intégrité.

En séries éliminatoires, un nouveau livre de règlement non écrit apparaît. Il est dicté par les zébrés. Ceux-ci laissent toutes les infractions de rudesses impunies. Comme si, à la mi-avril, tous les joueurs pouvaient se taper sur la gueule. Comme 46 av. J.-C., dans les arènes romaines, lors des combats sanglants des gladiateurs; il n’y a pas de problème, la population aime ça.

Quand un yogourt est pourri, il l’est au complet, pas seulement sur le dessus ni en dessous.

Ligue de broche à foin!

Lo x

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