Petit…

On est si bien petit.

Mes ancêtres ont été abandonnés à leur sort par la France. Dans l’arbre généalogique, ça n’aide pas à grandir, à atteindre sa maturité.

Conquis par les vainqueurs anglais, mon peuple a trimé dur à la construction de ce pays. Mon peuple est servile, vaillant, travaillant et surtout soumis; il déteste la chicane et les affrontements. Il a la violence et l’agression envers les étrangers en horreur, il préfère se faire violence lui-même. Contrairement à ses voisins, mon peuple démontre peu de solidarité et fournit généreusement ses propres traîtres. Ses pires ennemis viennent de l’intérieur. Ils portent des noms comme Trudeau, Chrétien, Pelletier, Marchand, Charest, Dumont, Coderre, Verner, Dion. Ils sont fiers de leur avilissement, de leur faiblesse. Mon peuple les encourage et les soutient.

Mon peuple accepte les étrangers, leur laisse pratiquer leurs us et coutumes, sans trop de restriction. Mon peuple est accueillant, généreux; il a le cœur sur la main.

Au cours des dernières décennies, mon peuple a eu maintes occasions de se construire un pays, sans guerre ni violence. Il a eu peur, s’est fait acheter par l’argent de ses propres traîtres, sans honte ni gêne. Est-ce à cause de la peur ou d'un manque d'estime de soi?

Quelques-uns veulent fêter la plus grande défaite de mon peuple l’été prochain; celle des plaines d’Abraham.

Organisé par lui-même, avec son propre argent, réalisé et acté par ses propres artistes, dans sa plus belle ville, mon peuple démontre à la vue du monde entier, sa plus grande faiblesse, soit la pourriture et l’avidité de ses traîtres actuels, les Verner, Blackburn, Lebel, Charest et Labeaume.

On est si bien petit.

Il est sécurisant de faire confiance aux étrangers, aux voisins, à ceux qui gèrent ton argent, qui te le redonnent en petite coupure, selon leur gré, à la condition que tu continues de bien les servir.

Petit.

Lo x