8 janvier 2009

Vingt ans…

Il y a un peu plus d’un an, d’anciens collègues ont eu le malheur de perdre leur fille de vingt ans. En réconfort, je leur avais offert ce texte. Ils m’ont permis de le publier.

La naissance, la mort, les deux s’emboîtent comme pièces de casse-tête, elles se suivent à plus ou moins brève échéance; cette échéance est la vie.

Le temps est leur trait d’union. Il peut être court, ou long. Qui décide?

Vingt ans, c’est court. La vie se présente comme un livre grand ouvert, avec toutes les expériences à vivre, étalées à l’horizon, autant d’invitations au bonheur, à l’amour, à la joie, à la tristesse.

Vingt ans, c’est trop court. Être parent est le plus grand don d’abnégation qu’un être humain puisse faire. Il choisit d’avoir un enfant, il lui donne ce qu’il a reçu de meilleur de ses propres parents. Il s’en occupe, s’en inquiète, avec le plus grand des amours. Il partage tout ce qu’il a avec son enfant. Il le protège, le surprotège, comme un trésor. Il a avec lui une relation quotidienne privilégiée, il veut être son modèle d’amour.

Vingt ans, c’est beaucoup trop court. Il ne faut surtout pas penser à ce que nous n’avons pas eu le temps de donner, mais se remémorer les moments vécus et se souvenir de tout ce que l’on a fait, avec tellement d’amour.

Le temps peut-il soulager une douleur si profonde?

Lo x

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