4 décembre 2008

Drôle de planète…

Lu sur Courrier international

Colombie : le blanchiment du président
Un président noir ? La Colombie en a eu un voilà belle lurette. Sauf qu’il a été jeté aux oubliettes. « Alvaro Uribe n’est pas le 84e président de la Colombie, mais le 85e. Pour des raisons que les historiens attribuent au racisme, Juan José Nieto Gil, le président noir qui dirigea le pays au milieu du XIXe siècle, a été littéralement rayé de l’Histoire », écrit le Nuevo Herald. Nulle mention de Nieto Gil dans les textes officiels. Certes, il ne gouverna que six mois (du 25 janvier au 18 juillet 1861), mais des présidents comme Victor Mosquera Chaux ou Carlos Lemos Simonds figurent sur la liste des chefs d’État colombiens, alors qu’aucun des deux n’a été plus d’un mois et demi à la tête du pays, note le quotidien hispanophone de Miami. De Nieto Gil subsiste toutefois un portrait qui fut envoyé à Paris après sa mort. L’œuvre revint en Colombie dûment retouchée – avec un visage blanchi.

Toujours vierges
L’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (OPALS) vient de publier une enquête sur la prostitution au Maroc. L’étude porte sur 497 travailleuses du sexe. Et 13 % d’entre elles déclarent être encore vierges, rapporte le magazine TelQuel.


Charité chrétienne
La paresse a beau être un péché capital, elle n’épargne apparemment pas le personnel du Vatican. Le Saint-Siège a décidé de prendre des mesures contre les tire-au-flanc, aussi bien laïcs que religieux : sous peu, tous les employés des officines vaticanes devront pointer. Déjà en œuvre depuis un an dans certains départements, cette mesure s’appliquera désormais aux 2 478 personnes qui travaillent à la curie, rapporte le quotidien espagnol El Mundo. Le personnel sera doté d’une carte bleu ciel (sic) qui permettra de pointer, mais aussi d’accéder aux services sanitaires, aux cafétérias et aux pompes à essence du Saint-Siège, ainsi qu’aux distributeurs de la banque vaticane. D’ici janvier, le rendement de chacun sera évalué et les plus efficaces recevront une prime, selon les souhaits du pape. « Il y a beaucoup de travail, et la situation financière actuelle ne permet pas de nouvelles embauches, il faut donc faire travailler à plein régime le personnel que nous avons déjà », a déclaré à La Stampa l’évêque Renato Boccardo, président du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican. Pour lui, pas de pointeuse. Prélats, évêques et cardinaux en sont dispensés, précise le quotidien italien, qui n’indique pas le sort réservé au souverain pontife.

Lo x

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