À la mi-novembre
Ambre
La froidure
Dure.
C’est en écrivant cette courte phrase dans ma tête que j’ai entrepris aujourd’hui, une longue marche aux Boisé de la Pointe St-Gilles.
J’y ai rencontré quatre personnes. Un homme plutôt élancé avec un bâton de marche, une dame qui nourrissait les oiseaux avec des graines de tournesol, une jeune maman, avec son poupon bien en vue, trônant confortablement au sommet d’un sac à dos.
Je me suis rendu jusqu’à la halte de la Pointe St-Gilles, l’endroit qui surplombe l’embouchure de la rivière Manicouagan et le côté sud du quai. Au loin, en bas, à marée basse, des canards noirs pataugeaient sur le bord, se nourrissant goulument de racines.
Près du banc, au sol, j’ai remarqué du crottin de renard et de lièvre, mais aucune autre trace de ces bêtes.
Dans le sentier sur le Flanc, un escadron de mésange m’a accompagné sur un demi-kilomètre, réclamant à grands cris des graines que je n’avais pas.
Au carrefour de deux sentiers, une grosse perdrix grise m’a fait sursauter. Le cœur affolé, j’ai essayé tant bien que mal, d’extirper mon appareil photo de son étui; trop tard, perdrix partie.
Sur le chemin du retour, à l’entrée de l’étang des Mandres, un pic-bois s’étourdit frénétiquement après un chicot, en quête de nourriture. Trop loin, pas assez de lumière, une autre photo ratée.
Je me console cependant d’un mince résultat photographique, une mignonne cabane d’oiseau.
Lo x
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