25 juillet 2008

Jonas…

(Ce texte a été écrit jeudi sur le traversier)

Pas le chanteur populaire, plutôt celui de la baleine. L’histoire de la bible où un zigoto tombe à l’eau et finit dans le système digestif d’un rorqual et s’en sort indemne. N’importe quoi.

S’cusez. J’divague. Normal, j’suis en bateau.

Je reviens sur Jonas, celui de la baleine. À Havre-St-Pierre, un marin qui prend la mer et qui subit à répétition le mauvais temps et les tempêtes, on dit de lui qu’il est Jonas.

Je crois que c’est mon cas.

L’an passé, j’ai subi les foudres de dame Nature à l’Île Miscou et à Bathurst, au Nouveau-Brunswick. Vent, tonnerre, grêle, trombe d’eau.

Ce midi, aussitôt les quatre pneus de la bagnole sur la route, des grosses averses, de la flotte du genre que les essuie-glaces se dandinent vitesse à fond et on n’y voit rien quand même.

Sur le traversier, un roulis hypocrite nous balance; celui qui installe discrètement en soi le mal de mer. Chance, nous avons mangé avant d’embarquer, un macaroni à la viande dégueulasse. Des pâtes qui baignent dans une eau rose et qui ne goûtent que le persil, saupoudré trop généreusement sur le dessus.

J’appréhende déjà la traverse entre Souris et Cap-aux-Meules, d’une durée de cinq heures. Par mauvais temps, le roulis fait son nid en nous et continue de nous déséquilibrer deux jours après, sur la terre ferme.

Lo x

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