En dessous du banc, pas grand place pour s’exprimer, mais un bon spot pour s’extirper.
Les peureux se cachent, mordent comme des p’tits chiens. Normal. Ils sont peureux. J’pas académicien, mais dans peureux, j’vois pas heureux.
Y font ben d’s’cacher, pas facile c’te vie, si t’as pas d’place. Si t’as pas la tienne.
Pourtant, tu prends une place, ma fille. Tu occupes un espace, mais il te rend malade. T’as l’impression qu’il appartient à quelqu’un d’autre. Ça m’attriste. J’sais ben que t’es quelqu’un d’bien. Mais c’est pas moi qui dois l’savoir, c’est toi.
Tu t’gèles le caillou, tu t’étends sur ton ombre, pour n’pas prendre la place qui te revient. Tellement souffrante…
Arrête, arrête!
Arrête de souffrir, de mourir, j’veux ben t’aider, mais j’peux pas respirer à ta place. Si je travaille trop pour t’aider, c’est moi qui vais m’étendre sur ton ombre, qui va mourir, pour que tu vives. J’veux ben t’aider, j’ai pas rien qu’toé.
R’garde au loin, si tu y crois, y a des couleurs qui t’appartiennent.
Lo x
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