15 février 2007

Ode à celui qui s'écoute parler...

Sa bouche connectée à ses oreilles, ses cordes vocales produisent effrénément périphrases, onomatopées, vocables et circonlocutions.

Marteau, enclume, tympan, les vaillants ouvriers de l'oreille moyenne, grugent voyelles, consonnes et syllabes, crachant ce mélange cérébral vers son cerveau, intoxiquant cet égoïste insatiable.

Son estime steam, brûle le temps, la patience, la concentration des spectateurs désabusés.

Le nombriliste rhéteur a encore frappé, anesthésiant ses victimes, qui n'attendent que la fin.

Lo x

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