Vingt-cinq ans après la découverte des premiers cas, le sida reste une maladie qui, en dépit d'une certaine stabilisation, se développe dangereusement dans certaines régions du monde. Pas de quoi crier victoire, constate la presse mondiale.
« Le sida est en train de gagner la bataille ». À l'ouverture, mercredi 30 mai à New York, d'une Assemblée spéciale des Nations unies consacrée à l'épidémie, El País rapporte le constat fait par Peter Piot, directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Dans son « Rapport sur l'épidémie mondiale de sida 2006 », l'agence montre qu'aucun des objectifs fixés il y a cinq ans n'a été atteint", note le journal espagnol.
A ce jour, le VIH a tué 25 millions de personnes, en a infecté 40 millions et a laissé 15 millions d'orphelins. Et si l'on observe une stagnation du nombre de personnes infectées, cela s'explique surtout, selon El País, par deux facteurs qui ont peu à voir avec une hypothétique régression du mal : la saturation du nombre de malades dans certains pays du continent africain, notamment d'Afrique australe, et l'amélioration des modes de calcul.
Cinq ans après que la lutte contre le sida a été considérée comme une priorité mondiale, « on enregistre quelques progrès », note pour sa part The Independent. « Il y a plus d'argent investi – de moins de 1 milliard de dollars en 1999 à plus de 8 milliards en 2005 ; environ 1,5 million de personnes issues de pays en développement ont accès à des médicaments antirétroviraux et six des pays africains les plus lourdement affectés par la maladie ont mis un frein à l'expansion du virus parmi les jeunes », souligne le journal londonien dans son éditorial.
« Le rapport de l'ONUSIDA dresse un sombre tableau de la façon dont le VIH infecte et affecte l'Afrique subsaharienne, qui reste l'épicentre de la pandémie. Et, plus inquiétant encore, la plus grande partie des cas se trouvent en Afrique du Sud, où environ 5,5 millions de Sud-Africains vivent avec le virus (un sur cinq parmi les 15-49 ans) », rapporte Cape Times dans son éditorial.
P.-S. : Source : Courrier International.
Le nombre de personnes décédées de cette terrible maladie, équivaut à un peu moins que la population du Canada.
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