Voici quelques réflexions sur l'avenir et leur auteur. J’y ai ajouté la mienne...
Ne regarde ni en avant ni en arrière, regarde en toi-même, sans peur ni regret. Nul ne descend en soi tant qu'il demeure esclave du passé ou de l'avenir. Emil Michel Cioran
La peur de la vie. À la façon dont les plus petites choses m'impressionnent, je me demande quelles douleurs me réserve l'avenir. Jules Renard
Choisir la vie, c'est toujours choisir l'avenir. Sans cet élan qui nous porte en avant nous ne serions rien de plus qu'une moisissure à la surface de la terre. Simone de Beauvoir
N'oubliez pas que je suis vieux [....], je pourrais me payer le luxe de m'en foutre moi de l'avenir! Louis-Ferdinand Céline
Il est souvent difficile de conserver sa foi en la destinée de l'homme, mais ce n'est que lâcheté de désespérer de l'avenir. René Dubos
Le projet est le brouillon de l'avenir. Parfois, il faut à l'avenir des centaines de bouillons. Jules Renard
Le présent, nous y sommes attachés. L'avenir, nous le fabriquons dans notre imagination. Seul le passé, quand nous ne le refabriquons pas, est réalité pure. Simone Weil
Qu'est-ce que tu fais ? J'attends l'avenir. Clarice Lispector
À la naissance de l'amour, les amants parlent de l'avenir. À son déclin, ils parlent du passé. André Maurois
L’avenir commence à nous préoccuper à la cinquantaine, parce que c'est à cet âge qu'on commence à se rendre compte qu’il a terriblement rétréci. Lawrence Desrosiers
Lo x
2 commentaires:
Parmis la liste voici mes favorites.
Le projet est le brouillon de l'avenir. Parfois, il faut à l'avenir des centaines de bouillons.
Jules Renard
L’avenir commence à nous préoccuper à la cinquantaine, parce que c'est à cet âge qu'on commence à se rendre compte qu’il a terriblement rétréci.
Lawrence Desrosiers
Tu as entièrement raison. Le chiffre 50 n'est pas qu'un chiffre, pour moi c'est 40+10 ou selon le cas 60-10. À partir de la cinquantaine, plus rien n'est pareil oui l'avenir rétréci.
(Un texte peu connu de Louis-Ferdinand Céline)
MISANTHROPE
Les autres m'indisposent.
Je ne souffre pas la proximité de mon prochain. J'abhorre ce qui ne me ressemble pas, celui qui ne porte pas le même chapeau que moi, ceux qui ne mangent pas le foin servit dans mon écurie, l'humanité qui ne boit pas à la fontaine sise dans mon petit verger, et en définitive n'aime que moi-même.
Répondre "Bonjour" à un autre "Bonjour" étant pour moi un authentique supplice matinal, on me traite de mal élevé sous prétexte que je rends la politesse sous forme de hautain silence précédé d'un ou deux puissants crachats en direction de mes agresseurs. Incompris de tous, j'ai fini par adopter le port de gants roses et de dentelles blanches autour du cou accompagnés d'une discrète arrogance au bord des lèvres. J'ai remarqué que cela faisait médire encore plus, avivait des passions funestes à mon endroit...
Aux foules agitées qui me cherchent des noises avec leurs incompréhensibles allées et venues, aux passants pressés qui me frôlent dans la rue comme si je n'existais pas et dont les visages méconnus ne m'inspirent que méfiance, haine, dégoût, je préfère la douce, calme compagnie des tombes. Elles au moins me foutent la paix. Je fuis tout ce qui s'apparente à un bipède en mouvement. Je me venge des vivants en allant régulièrement narguer les morts dans les cimetières.
Lors de mes visites aux hôtes bien éduqués des nécropoles, qui pas une fois n'ont eu l'outrecuidance de m'importuner, je puis cracher sans entrave sur tous les Dupont que je croise. Décalcifiés depuis des lustres, débarrassés de tout orgueil mal placé, couverts de dalles, de stèles et de terre grasse, eux ne trouvent rien à redire à mes jets de salive.
J'en ai conclu que dans ce monde les hommes les plus fréquentables sont ceux qui se trouvent à six pieds sous mes semelles.
Louis-Ferdinand Céline
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