Il marche solitaire, le dos rond, regardant autour de lui, à la recherche de bouteilles vides, de canettes, qui lui permettront de se gâter, de vivre si peu, comme les autres.
Se confondre dans ce décor urbain, caméléon de la pauvreté, l'homme au pantalon à marée haute, ne veut pas se faire remarquer, ne pas déranger les autres, les quelqu'uns.
Il sent mauvais, la barbe hirsute, les cheveux en broussaille. Pourquoi prendre soin de lui, en vaut-il la peine? Dans sa fierté oui, dans sa réalité, non, sait-on.
Tristesse, pauvreté, solitude, les trois sons qualifiant l'itinérance, l'errance rance.
Quand je le vois, tristesse, pauvreté, solitude m'envahissent, me culpabilisent.
Est-ce son histoire? Son destin?
Pourquoi n'est-ce pas le mien?
La chance se distribue comme le sel dans une assiette.
Il n'y en a pas partout.
Lo x
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