16 avril 2006

Le printemps selon Christian Bobin...

Le printemps se moque de conclure. Il ouvre et ne termine jamais. Il est dans sa nature d'être sans fin.

Nous nous accoutumons trop vite à ce que nous avons. Dieu merci, le printemps vient parfois remettre du désordre dans tout ça, nous découvrons que nous n'avons jamais rien eu à nous et cette découverte est la chose la plus joyeuse que je connaisse.

P.-S. : J'aurais tellement aimé être l'auteur de ces deux paragraphes. Hélas, je n'en suis que le transmetteur.

Lo x

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