25 mai 2008

À l’envers…

J’sais pas vraiment gérer mes émotions, j’suis meilleur avec celles des autres. Va donc savoir ce qui se passe dans ce cœur si près de moi et si loin à la fois.

Dans ma tête, sûrement dans ma tête, j’ai toujours été jeune. Je me sens comme un éternel ado. Un peu bum, un peu révolté, toujours prêt pour une p’tite folie. J’aime la vie, à grande vitesse, je conduis comme j’aime la vie. Mande pardon m’sieur l’agent, laissez-moi une p’tite chance!

À mon travail, mes collègues sont tous jeunes; j’adore leur présence, ça fait mon affaire, ça me garde jeune, ça allonge mon adolescence. Ils ont l’esprit ouvert, pas de geste de rejet envers moi, si ça se trouve, ils semblent aimer ma présence. S’il y a rejet, c’est fait subtilement, car je ne sens rien.

Je suis à quelques mois de mettre fin à ma carrière. J’suis confus; heureux de pouvoir enfin me reposer des malheurs des autres, mais si malheureux de vieillir, c’est la pire des choses. J’ai tellement peur de prendre un coup de vieux. Je considère dangereux de quitter la jeunesse. Parce que je ne m’éloigne pas de la jeunesse, je la quitte. J’suis en danger de vieillissement accéléré.

Pas à dire, j’suis à l’envers.

Lo x

3 commentaires:

gaétan a dit...

Bah... suffit de rester actif. J'connais pas votre âge mais vous pouvez toujours offrir vos services en photographie aux médias ou à d'autres puisque vous prenez de belles photos et que ça semble votre passion.
Moi j'ai pris ma retraite à 51 ans après 30 ans à qcm. Depuis j'ai travaillé à temps partiel comme journalier dans un clsc, dans une usine de bleuets puis présentement tout l'été dans une entreprise familiale de jardinage. Tout ça pour me payer des sorties et dans une liberté qui vaut plus que de l'argent.
Tant qu'on a la santé...

Anonyme a dit...

Et pourtant, ce que tu fais, ce n'est pas arrêter de travailler... Combien de gens prennent une retraite pour travailler encore plus, pour démarrer une nouvelle carrière, pour pouvoir choisir ce qu'ils ont envie de faire. Ce que tu fais, c'est simplement briser les chaînes qui t'obligeaient à demeurer au travail. Tu as maintenant droit à du repos lorsque tu en ressens le besoin... Pour le reste, c'est toi qui juges!

Lawrence a dit...

Merci à vous deux, vos commentaires me rassurent.