5 novembre 2012

Quand j’étire les secondes…


Vêtu à double carillon, tuque de travers sur le caillou et veste carreauté, j’ai installé les protections hivernales sur les arbustes. Pour être plus précis, sur trois; deux cèdres et un physocarpus diabolo.

Ces mousquetaires décoratifs ont perdu leur fière allure, les cèdres, enveloppés de leur jute, ressemblant à des fantômes, alors que le diabolo, entouré de son grillage protecteur, donne l’impression d’être en cage.

La matinée froide et le ciel couvert charment ce moment. Un géant invisible saupoudre des flocons de neige, éparpillés gracieusement par une bouffée de vent léger.

J’ai pris tout mon temps, me permettant un petit feu, comme un accompagnement.

Quand je réussis à étirer les secondes, j’ai la fausse impression de vieillir moins vite.

Lo x

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